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French to English: Une expérience à la chaîne pour comprendre le management / Shop floor teaching management Detailed field: Journalism
Source text - French Laurent, Directeur de Caterpillar France, reçoit les étudiants de GEM pendant une journée dans le centre de formation de l'entreprise afin de les sensibiliser à la difficulté du travail en chaîne de production.
Les étudiants, en 1ere année du Programme Grande Ecole, découvrent comme 8% des effectifs de Caterpillar chaque année, le Simulated Work Environment (SWE). Cette expérience, nous explique Laurent, leur permet de découvrir le travail sur le terrain, et les enjeux industriels de l'entreprise grandeur nature. Pour lui, « la qualité du travail est influencée par la qualité de la formation ».
Le travail à la chaîne, que les étudiants connaissent en théorie, prend alors une toute autre dimension. Ils sont plongés pendant 8 heures au cœur de l'agitation et de l'intensité de l'activité. Les problématiques liées à la qualité du travail, à l'efficacité de son organisation, à sa réalisation en toute sécurité et à l'optimisation des coûts, se teintent de vécu et s’éclairent. Cette simulation d'environnement de travail, permet aux étudiants de GEM, de sortir de leur zone de confort, et de saisir l'importance et les clés du management.
Translation - English Laurent Rannaz, managing director of Caterpillar France, welcomes GEM students into the company’s training center over the course of a day to educate them on the difficulties of assembly line work.
Like 8% of Caterpillar’s workforce each year, first-year students in the Grande Ecole program are plunged into the Simulated Work Environment (SWE). This experience helps them discover the work on the shop floor and the manufacturing issues of a major company, explains Laurent Rannaz. For him, “the quality of work is influenced by the quality of the training.”
The assembly line, which, in theory, students are familiar with, takes on a whole new dimension.
For 8 hours, they are thrown into the thick of the hustle and bustle, the pressure and frenzy of the job. This sheds light on issues like work quality, organizational efficiency, safety and cost optimization by infusing them with real-life experience. It pushes GEM students to move out of their comfort zone and truly grasp the importance of management and the keys to its success.
French to English: Sport et régime - un combat perdu d'avance / Sports and dieting: a losing battle General field: Other Detailed field: Journalism
Source text - French Cet été, les athlètes des JO vont nous faire rêver et nous pousser à nous (re)mettre au sport pour avoir un corps de rêve.
Carolina, d’origine brésilienne, explique qu’en : « tentant de créer deux nouvelles habitudes simultanément : faire un régime et vous mettre au sport (recommandation gouvernementale), vous n’avez quasiment aucune chance d’y arriver ».
Ses études (théorie de l’auto-contrôle) montrent qu’il faut créer une première habitude : commencer le sport. Puis, s’attaquer à la seconde : manger mieux.
Si l'on s’amuse, on a plus de chance de réussir ! « Prenez du plaisir et franchissez les étapes l'une après l'autre ! »
Translation - English This summer, Olympic athletes will be inspiring audiences with big hopes and dreams and might even inspire you to take up sports (again) to achieve your dream body.
Brazilian Carolina explains that “by trying to create two new habits simultaneously – dieting and taking up sports (the government’s recommendation) – you have practically no chance of succeeding.”
Her studies (self-control theory) show that you need to first instill one habit: start doing sports, for example. Then, tackle the second: eat better.
If you’re having fun, you more likely to succeed! “Enjoy yourself and take it one step at a time.”
French to English: Pia Hazoume, Fashion Tech General field: Art/Literary Detailed field: Journalism
Source text - French Pia Hazoume, diplômée de la 1ère promotion de l'IFM Start, habite entre Paris et Genève, où nous nous retrouvons entre deux trains, sur une terrasse bien plus agréable qu'un hall de gare. Elle n'a pas encore 30 ans, mais son parcours est déjà riche : après des études en sciences humaines et une école de commerce, elle travaille six ans chez Procter & Gamble avant d'intégrer le programme IFM Start en 2015. « Il y a un fil conducteur dans tout cela », analyse Pia lorsqu'elle se penche sur son parcours, « c'est l'observation ». Pour Procter & Gamble, elle voyage à travers l'Afrique et ne dispose que de données peu fiables du fait du caractère émergent du marché, ce qui l’oblige à réfléchir à d'autres méthodes pour connaître ses clients potentiels. Elle opte pour une pratique ethnographique : « vivre avec les familles, voir comment elles s'organisent à la maison, suivre des adolescentes lorsqu'elles font du shopping... ». Elle retranscrit ensuite ses observations pour les créatifs afin de leur permettre de réaliser des campagnes de publicité adaptées.
La grande distribution n’étant pas vraiment sa passion, Pia décide de changer de cap après six années intenses pour basculer vers un secteur plus créatif, correspondant davantage à sa sensibilité.
La mode, par son aspect sociologique, l'intéresse de près, car si beaucoup portent un regard superficiel sur la discipline, Pia trouve quant à elle que « c'est tellement personnel que ça devient très complexe à analyser ». Le fait que « le vêtement [soit] un choix individuel au sein du groupe, [que] la mode mêle des choses en tension » titille son esprit de chercheuse.
Sa deuxième observation, qui lui donne envie de se lancer dans l'entrepreneuriat, est que la profusion d'offre mode sur Internet est telle qu'il est « compliqué de trouver de jeunes créateurs si tu ne les connais pas, ou si tu ne suis pas la prescription faite par d'autres ». C'est en parlant avec un ami spécialiste du digital et des ingénieurs qu'elle se laisse séduire par l'idée d'utiliser des principes mathématiques pour travailler sur un « algorithme de prédiction », elle qui au départ pensait que « les maths c'était systématiser la chose » et qui avait « peur de perdre en nuances ».
Comment anticiper les désirs des clientes ?
Pia commence par réaliser des « études de vestiaires », se rendant chez des femmes de styles très différents, passant entre 1h30 et 2h avec elles, devant leur penderie, à écouter les raisons qui les guident dans leurs choix de vêtements, leur rapport au corps et à elles-mêmes. Ces rencontres lui permettent d'affiner son modèle, de décoder les critères qui sont importants lors du choix d'un vêtement, comme le rapport à la matière, au style, la projection dans le groupe, la relation à soi...
Commence alors la deuxième étape, qui consiste à faire une sélection d'images de tenues sur des blogs de street-style, Pinterest et Instagram. Cette sélection est complexe car elle doit permettre de balayer des styles variés, « du look très pointu au style de tous les jours, en passant par des choses plus provocantes, etc. ». Ces images sont alors « codées » via « une espèce d’équation qui leur correspond », une note leur est attribuée en fonction des critères repérés en amont, puis elles sont mises en ligne à la manière d'un questionnaire où l’internaute interrogée clique sur « ça me correspond » ou « ça ne me correspond pas ». L'objectif est de faire choisir à différentes femmes (un panel de 1000 femmes en France entre 18 et 65 ans) les images qui leur correspondent, et ainsi de « comprendre leur équation personnelle ». Pia analyse ensuite leurs réponses, qu'elle visualise sous forme de cartes qui rappellent celles utilisées en marketing pour déterminer les « zones chaudes » des packagings. Elle cherche à « dégager des patterns dans le comportement des femmes, pour pouvoir valider la prédiction ».
L'outil que Pia et son complice data-scientist développent est pensé pour pouvoir « garder de la surprise lors du shopping en ligne, proposer quelque chose qui est un peu en dehors de ce qu'on cherche, qui est pertinent mais peut aussi être susceptible de plaire ou en tout cas d'inspirer, ce qui permet de garder quelque chose d'excitant, comme ce qu'on peut avoir quand on fait du shopping dans la vie réelle avec une copine ».
Car, m'explique Pia, « les outils actuels se basent sur des systèmes qui montrent des articles dans des matières ou coloris similaires à ce que tu as aimé ou alors sur des principes de coïncidence, différents systèmes comme le collaborative filtering qui reprennent ce que des filles qui ont le même style que toi ont aimé, ce qui marche plutôt bien dans la culture, mais pas dans la mode car cela ne prend pas en compte la sensibilité plutôt humaine qui est spécifique à la mode ». C'est vrai que l’on entend souvent « j'aime bien, mais je ne le porterais pas »... Sacrée nuance ! Alors Pia décide d’essayer de comprendre comment allier pertinence et surprise, pour redonner plus de saveur au shopping en ligne.
Son postulat de départ ? « La solution n'est pas de changer la manière dont on fait la collecte de donnée, mais juste la lecture, d'avoir un traitement plus intelligent, plus humain des données. Mon travail se concentre sur [l’idée d’amener une lecture anthropologique dans le comportement du consommateur, et là, il est appliqué à la mode. » L'outil qu'ils développent est modulable, et pourrait être intégré à un site d'e-commerce autant qu'à des outils de CRM, « l'objectif [étant] d'améliorer le rapport à la marque et le lien avec le client. Ce n'est pas figé dans une forme, c'est plutôt une réflexion, un moteur qui peut s'appliquer à différents outils. »
Une offre actuelle en ligne jugée satisfaisante, et pourtant si décevante...
Lorsque l’on fait ses achats sur Internet aujourd'hui, on a un rapport très rationnel au shopping, cela suscite peu d'émotions, à part éventuellement la frustration lorsqu'il y a des bugs... Pia est persuadée que les choses vont changer : « Au début des années 2010, il fallait avoir un e-shop, tout le monde se lance, tout est devenu accessible et c'est génial » mais « tout devient blanc sur fond blanc, avec des mannequins passe-partout, c'est devenu super ennuyeux ! Je n'arrive pas à croire que ce mouvement vers l'épuration des espaces de vente en ligne va continuer, tout se ressemble... » Elle analyse : « C'est une solution par défaut, comme on ne sait pas gérer la quantité on la rend supportable en gommant toute aspérité, c'est vraiment dommageable pour l’expérience des utilisateurs ! » et ça laisse très peu de marge de manœuvre à une marque pour exprimer son univers à travers son e-shop... contrairement aux boutiques physiques.
Pour pallier cela, on voit bien aujourd'hui que la « curation », sélection à partir de critères pointus, s'impose. Mais qu'elle soit celle d'acheteurs novateurs ou de blogueurs, elle est plus proche « du mimétisme que de la personnalisation, ça reste la sélection de quelqu'un d'autre... » Bien sûr, certains e-shops, de jeunes marques notamment, qui ne croûlent pas sous la masse de références et ont besoin de véhiculer une image de marque forte, utilisent leur e-boutique comme support de communication, mais pour les entreprises établies, « il y a ce diktat qui dit que si tu fais autrement tu vas mourir, ça ne va pas marcher, alors personne n'essaye ». En fait, le thème n'est même plus trop à la mode dans les médias, comme si on n'avait plus besoin d'en parler aujourd’hui, « on sait comment faire du e-commerce, ce n'est plus remis en cause et c'est un peu se voiler la face de se dire que c'est OK comme ça. C'est supportable comme ça, les gens n'ont pas d'alternative donc ça marche, mais ça pourrait être mieux ! ».
Le travail de Pia se focalise donc sur une nouvelle manière de gérer la personnalisation de l'offre, pour « permettre de voir moins de choses, mais les bonnes, et savoir que l'on aura bien exploré l'univers sans être frustré de ne pas pouvoir regarder l'intégralité de l'offre, car on n'y arrive pas », et donc de réinjecter de la créativité, de l'émotion dans le virtuel.
Comment redonner une dimension émotionnelle au e-commerce ?
Lorsque l’on parle d'émotions dans le virtuel, beaucoup se tournent aujourd'hui vers la Réalité Virtuelle, dont les avancées récentes nourrissent les fantasmes. Le point de vue de Pia est tranché sur le sujet : « Le simple fait que ce ne soit pas encore facilement accessible, mais surtout que ce ne soit pas dans le quotidien, fait que c'est encore gadget. Pour commencer, on peut chercher à réussir avec les outils qui sont déjà là aujourd’hui et que les gens utilisent quotidiennement, comme le mobile, plutôt que de réfléchir à comment faire adopter à quelqu'un le fait d'avoir un masque toujours sur soi... Pour avoir travaillé sur le changement des habitudes je peux dire que c'est compliqué, on aurait peut-être encore besoin de 10 ans pour faire changer les gens ! Alors pour ma part, aujourd'hui, je serais beaucoup plus attachée à trouver des solutions sur mobile, qui est partout et qui modifie vraiment le comportement. On zappe de plus en plus, et si en 30 secondes je n'arrive pas à proposer quelque chose qui te fasse cliquer ou que tu trouves sympa, tu vas partir ! ».
Si la personnalisation des propositions faites en ligne est un casse-tête en mode, ce n'est pas quelque chose de nouveau pour le consommateur : « On utilise tous Facebook avec un fil différent qui est personnalisé, Amazon qui nous fait des recommandations, ou encore Netflix qui est super fort pour conseiller des films... C'est devenu quelque chose de banal, ancré dans la vie quotidienne et malheureusement la personnalisation qui est faite dans la mode, celle qui est accessible au grand public, n'est pas convaincante. Se dire qu'on va laisser les choses en l’état ce serait laisser la mode un peu derrière, et ne pas évoluer en même temps que le comportement du consommateur dans les autres secteurs. La mode c'est différent, ce n'est pas comme le shop de Carrefour, il faut comprendre comment on va réussir à gérer la nuance nécessaire, et se dire qu'on ne va pas essayer de contourner sa complexité, ce qui a été fait ces dernières années. »
Pour Pia, le besoin d'évolution du secteur du retail, aussi bien physique que virtuel, est flagrant, mais les expériences sont complémentaires : « Le retail physique ne va jamais mourir, on ne remplacera jamais les sensations de la vie réelle, mais il est en danger, si l'expérience que je propose en vrai est moins bien que l'expérience que je vais proposer en virtuel. »
La reconnaissance visuelle, qui permet de faire des recherches non plus par mots-clés mais en uploadant des images, ouvre aussi beaucoup de champs, et pour Pia, si c'est un bon moyen pour explorer en profondeur un univers, il reste toujours la question « Est-ce que tu sais ce que tu veux ? Pourquoi aimes-tu ce que tu aimes ? ». C'est bien celle-ci qui la guide, avec l'envie de pouvoir recréer le « coup de cœur shopping » dans l'e-commerce.
Et le mot de la fin, c’est une vision précise de ce que recouvre la très large appellation « fashiontech » : « L'essence de la fashiontech, c'est un bouleversement en soi, il s'agit d'amener 2 mondes à dialoguer qui ne sont habituellement pas amenés à se rencontrer... On pense que la mode c'est trop ingrat pour les arts, que la science ne peut pas accueillir les créatifs, etc. C'est incroyable, surtout à l'époque où Internet est omniprésent, de continuer à sectoriser comme ça les différents mondes ! Pour moi, ce n'est pas concevable... » conclût-elle.
Translation - English Pia Hazoume lives between Paris and Geneva, where we meet, escaping the station during an interval between two train journeys to settle onto a pleasant terrace. She is not yet 30, but already boasts a rich background: after studying human sciences and business, she worked for six years at Procter & Gamble before joining the IFM Start program as part of its first graduating class in 2015. “There’s a common thread,” asserts Pia as she ponders the course of her career, “and it’s observation.” While at Procter & Gamble, she travelled throughout Africa, where, due to the emerging nature of its markets, the only data available to her was unreliable, forcing her to come up with unconventional methods to learn about potential customers. She turned to ethnography – “live with families, see how things are set up at home, follow teenagers when they go shopping,” – and transcribed her observations for the creatives who came up with suitable advertising campaigns.
But her heart wasn’t in mass market retailing. So after six feverish years, she decided to change course and go into a field that was more creative and in line with her sensibilities.
Pia has a keen interest in the sociological aspects of fashion. While many only view fashion from a superficial point of view, Pia finds it “so personal that it becomes very complex to analyze.” That “clothes are an individual choice within a group, that fashion mixes things in tension” thrills the researcher in her.
Her second observation, which nudged her into entrepreneurship, was that fashion and clothing had become so profuse on the internet that it has become “hard to find young designers if you don’t know them or if you don’t follow other’s recommendations.” While speaking to a friend who was a digital expert and some engineers, she was captivated by the idea of using mathematical principles to create a “predictive algorithm”, even though she thought at first that “math was about systematizing things” and worried about losing sight of nuances.
So how does one go about predicting what the customer wants?
Pia begins by doing a “changing room study”. She goes to the homes of women with varying styles and spends an hour and half to two hours with them in their closets, listening to their reasoning apropos of their bodies and themselves that guides their clothing choices. These encounters allow her to touch up the model and decipher women’s determining criteria, such as the fabric, the style, projections from the group and how they feel about themselves, when choosing what to wear.
The second step is selecting outfit photos for street-style blogs, Pinterest and Instagram. This is a complex process since the selection needs to sweep across a range of styles, from “a very sharp look to everyday style, to more provocative things.” These images are then “coded” through “a kind of matching equation”, given a rating based on previously identified criteria, then posted online as a questionnaire in which respondents make known whether the outfits correspond to their style or not by clicking a button. The goal is to make different women (a panel of 1000 women in France between 18 and 65) choose the photos that match their style and thus “understand their personal equation.” Pia then analyzes the responses on cards that resemble those used by marketers to determine “hot areas” in packaging. Her goal is to “find a pattern in women’s behavior in order to validate the prediction.”
The tool that Pia and her data scientist partner are developing is designed to be able to “maintain the element of surprise when shopping online, to suggest something a bit different from what they’re looking for, something relevant but has the potential to appeal to them, or at least inspire them, which makes it exciting, like real-life shopping with a girlfriend.”
Whereas, as Pia explains, “the tools we use now are based on systems that show articles in fabrics or colors similar to what you’ve liked before or else on principles of coincidence, different systems like collaborative filtering, which picks out what other girls who share the same style as you have liked. This works quite well in the culture in general, but not in fashion because they don’t take into account the human sensibility that is peculiar to fashion.” We often hear people say, “I like it, but I’d never wear it.” Now, there’s nuance for you! Pia decided to attempt to understand how to combine relevance and serendipity in order to add spice to the online shopping experience. Her premise? “The solution isn’t to change the way we collect data, just how we read it. It’s in treating data more intelligently and more like humans. My work focuses on the idea of bringing an anthropological reading of consumer behavior, in this case, applied to fashion.” The tool they are developing can be modified and could be integrated just as well into e-commerce sites as CRM tools, “the goal being to improve the relationship with the brand and the connection with the customer. It’s not locked into a form, it’s more a thinking, an engine that can be applied to different tools.”
Current online offerings are considered satisfactory, and yet, are so disappointing.
Today, when we buy online, we do it very rationally – it arouses very little emotion, aside, possibly, from the feeling of frustration at a computer that freezes. Pia is convinced that things will change. “At the beginning of the 2010s, you had to have an e-shop, everyone was getting into it. Everything has become accessible and that’s great,” but, “everything is becoming white on white, with ordinary-looking models. It’s gotten really boring! I don’t believe this movement toward this stripped-down online store look is going to continue. Everything looks the same.” She reasons that, “It’s a default solution. Since we don’t know how to handle the quantity, we make it bearable by getting rid of all the sharpness. It really damages the user’s experience!” And, unlike in physical stores, it gives a brand very little leeway in getting its style across on its online shop.
These days, to mitigate this trend, curating, or selecting based on strict criteria, is becoming essential. However, whether the curating is being done by trendsetting buyers or bloggers, it’s more “imitation than personalization. It’s still chosen by someone else.” Of course, there are some online shops, especially those of young brands that don’t buckle under the mass of references and still want to convey a strong brand image, that use their shop site as a communication tool. But for established companies, “there is a dictum that says that if you do things differently, you’ll die, it won’t work. So nobody tries.” As a matter of fact, the subject is no longer very à la mode in the media, as if there was no longer any need to talk about it, as if “we know how to do e-commerce and this is no longer in dispute. Saying that it’s fine like this is like burying our heads in the sand. It’s tolerable as it is and people don’t have a choice, so it works, but it could be better!”
Pia’s work focuses on a new way of managing the personalization of product offerings so “we see less products, but the right ones. We leave knowing we’ve sufficiently explored the style without feeling frustrated that we didn’t see all the products, because we can’t,” which in turn imbues the virtual world with creativity and emotion.
So, how do we impart an emotional dimension to e-commerce?
When we speak of emotions in the virtual world, many refer to Virtual Reality, whose recent advances are fueling fantasies. Pia is unequivocal on the subject: “The simple fact that it’s not yet widely available, and certainly not part of our daily lives, makes it gimmicky. Rather than thinking up ways to get someone used to the idea of having a mask with them at all times, we can make do with the tools we already have that people use every day, like mobile. I’ve worked on habit changes, and I can tell you, it’s complicated. We might need another 10 years to make people change! I, for one, would stick to finding solutions on mobile, which is everywhere and really changing behaviors. We’re increasingly flipping from one thing to another and if I can’t suggest something within 30 seconds that will make you click or that you like, you’re gone!”
Although personalizing online offerings in fashion is a tough nut to crack, it’s nothing new to the consumer. “We all use Facebook, which has a different, personalized feed for each user, Amazon gives us recommendations, and Netflix is really good at suggesting films. It’s become commonplace, rooted in everyday life but, unfortunately, personalization in fashion, the one that’s accessible for the general public, isn’t compelling. Telling ourselves that we’ll leave things as they are would mean clothes and fashion lag behind and wouldn’t evolve at the same pace as consumer behavior in other sectors. Fashion is different, it’s not like shopping at the supermarket, and we need to understand how to successfully handle the necessary nuances without skirting around its complexity, which is what we’ve been doing these last few years.”
It’s obvious to Pia that both physical and virtual retail need to change, but the experiences are complementary. “Physical retail will never die. We’ll never be able to replace real life sensations, but it’s at risk if the real experience I offer isn’t as good as the virtual one.”
Visual recognition, which allows people to search by uploading images instead of using keywords, is also opening up many possibilities. Pia believes that, even though it may be a good way to explore a style in depth, the questions remain – “Do you know what you want? Why do you like what you like?” – and this is what guides her, along with the desire to recreate emotional, spontaneous shopping in e-commerce.
She leaves us with a precise vision of the very general designation, “fashiontech”. “The essence of fashiontech, which is radical in and of itself, is about getting two worlds that don’t usually meet to have a dialogue. We believe that fashion is too lowbrow for the arts, that science can’t embrace creatives, etc. It’s incredible, especially in an age where the internet is so ubiquitous, that we continue to compartmentalize different areas like this! It’s inconceivable to me…”
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Years of experience: 12. Registered at ProZ.com: Jan 2010.